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Le stickage me fait tiquer  -  par JulienConstant

« Poulet manipulé génétiquement » : les stickers de L214 attaqués par Le Gaulois
 

Propriétaire de Le Gaulois, le groupe LDC a saisi la justice pour faire cesser une campagne de L214, visant à coller des stickers sur les barquettes du volailler pour dénoncer ses pratiques. Le délibéré a été renvoyé au 22 février. Strasbourg (Grand Est), reportage « Traumatisme pour les éleveurs », « atteinte grave » aux produits de la marque, « mise en péril des intérêts économiques du groupe »…

Devant les juges du tribunal judiciaire de Strasbourg, le 20 février, maître De Brosses, l’avocat du groupe volailler LDC, n’a pas manqué de qualificatifs pour condamner la dernière campagne d’information de l’association L214...
 

https://reporterre.net/Poulet-manipule-genetiquement-les-stickers-de-L214-attaques-par-Le-Gaulois?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=nl_quotidienne

 

"L’opération de stickage des produits"
 

Moi j'aurais mis 'étiquetage'. Pourquoi cet empressement à copier le globish industriel ? Ignorez-vous les conséquences linguistiques de la soumission à la pollution anglo-américaine.

C'est une insulte à ma langue maternelle, une insulte à l'anglais, ma seconde langue maternelle et à la liberté de penser. En remplaçant un mot français, par un mot qui ressemble à de l'Américain, vous le faites disparaître.

"Why not 'labelling' or 'marking'. Silly French people who seem to hate their beautiful language! Why ignore the word 'étiquetage 'in French? Don\'t you know it? Julien Constant AFRAV

 

Publié le 22/02/2024 16:40  - aucun commentaire -
L'eau des toilettes  -  par JulienConstant

Chasse d'eau à l'eau de pluie

Ou le conditionnement, le confinement, l'incarcération mentale dans le monde machine jusqu'à l'assimilation pure et simple à la machine. La publicité nous fait aimer les robots au point d'n devenir nous-mêmes avec délectation.

Chasse d'eau à l'eau de pluie Dès que je prononce ces mots, mes interlocuteurs me racontent admiratifs l''exploit d'un de leurs connaissance, à bas de de pompes, de circuits et autres merveilles domotiques. 

J'ai fait un trou de 25 mm de diamètre dans le couvercle de la chasse d'eau. C'est la seule partie délicate de cette innovation j'ai péniblement trouvé un entonnoir blanc.

Qu'est-ce qui empêche tous les visiteurs de ce petit endroit de soulever l'un des bidons de 5 litres pour le verser dans l'entonnoir ?

Publié le 21/02/2024 12:12  - aucun commentaire -

La "liberté d'expression" dans la publicité

 LA LIBERTE D’EXPRESSION Article L.581-1 code de l’environnement: « Chacun a le droit d'exprimer et de diffuser informations et idées, quelle qu'en soit la nature, par le moyen de la publicité, d'enseignes et de préenseignes »  LA LIBERTE DU COMMERCE ET DE L’INDUSTRIE

Moyennat quoi, les publicitaires et autres influenceurs ont le droit décrire tout ce qu'ils veulent...

---------------------

https://www.paysagesdefrance.org/actualites/314/publicite-et-biais-cognitifs/

Au total on devrait considérer que la publicité dans l'espace public, telle qu'elle est aujourd'hui, réalise un vol de l'attention de la population sans son consentement. Nous savons que les systèmes attentionels de nos contemporains sont bien trop sollicités par les écrans, ce qui contribue à altérer leurs fonctions cognitives comme le montrent des milliers d'études (voir les livres de Michel Desmurget). En privé nous avons la liberté de ne pas ouvrir la télévision, l'ordinateur ou le smartphone mais dans l'espace public nous ne le pouvons pas. L'espace public devrait être un espace modèle offrant un moment de paix des sens pour tous. Pour sortir de cette impasse il faudrait sans doute que l'autorité de régulation professionnelle de la publicité ARPP soit un organisme public et non privé, soit plus paritaire et connaisse des déclinaisons locales par unité urbaine. Ces Arpp  locales et dotées de l'autorité de la collectivité autoriseraient ou non les publicités soumises à leur approbation ainsi que leur emplacement et leur nombre sur chaque territoire.

Publié le 16/02/2024 18:21  - aucun commentaire -
Paysages de France  -  par JulienConstant

Paysages de France

L'Association Paysages de France se bat par tous les moyens légaux pour juguler la transformation en marche du pays en un immense prospectus. La destruction des Paysages accompagne et renforce la stérilisation de nos paysages intérieurs. Le prospect ne rêve que les rêves imposés par l'industrie.

Les autorités peinent (pour être gentil) à faire appliquer la jungle inextricable des lois et des règlements ; pour ne prendre que trois exemples, les infractions aux codes, la route et de la santé sont bien loin d'être éradiquées. Il en va de même pour tous les textes qui encadrent tout nouveau champ de profit de l'industrie. On encadre les concerts technos dans la nature et les rave parties qui détruisent tout et pourrissent la vie des habitants.. On encadre l'usage des drones, on encadre les pratiques médicales qui nous modifient, etc.

La plupart des petits annonceurs ne sont pas du tout conscients de participer à leur propre lobotomisation, et à la playmobilisation de leurs enfants. La publicité c'est leur gagne-pain. En revanche, il suffit de lire la  prose du média du cœur (https://www.jcdecaux.fr/notre-manifeste-le-media-de-coeur) pour comprendre qu'à défaut de raison, il s'agit de nous prendre par les sentiments. Les géants du marché sont-ils conscients de leur cynisme ?

La publicité est encadrée aussi ; grâce l'Etat qui fait ainsi montre de bonne foi démocratique et grâce aux annonceurs qui encadrent leurs œuvres, numériques, électriques ou sèches en cherchant par tous les moyens à sortir dudit cadre. Qui peut être encore séduit par les pauvres arguments culturels ou informatifs, qui essaient de masquer la seule fonction de la publicité : entretenir chez l'ex-humain, requalifié cyniquement prospect, le désir d'avoir des choses qui lui promettent d'être.

Face à ce tsunami permanent qui dévaste la vie, ne faudrait-il pas que les autorités se donnent les moyens de faire appliquer les règlements qu'elles ont signés ?

Rectifié par JulienConstant le 03/02/2024 19:57


Rectifié par JulienConstant le 15/02/2024 17:37
Publié le 03/02/2024 19:48  - aucun commentaire -
Acronymes en -ES comme NUPES  -  par JulienConstant

L'instance missionnée pour surveiller les médias, leur faire comprendre leur influence essentielle sur l'évolution de la langue, qui, puisqu'elle est vivante, est sujette à des maladies.  Ceux qui prônent invariablement le laisser-faire, car la langue évolue c'est normal, ne luttent donc pas contre leur cancer, ? Car après tout c'est le corps qui évolue... Atterrant...

Acronymes et prononciation L'acronyme récent NUPES pose un problème de prononciation à de nombreux orateurs, notamment sur les antennes de France Info, et de CNEWS. Ainsi NUPES est prononcé comme s'il n'y avait pas d's : NUPE  /nypɛs/ .  Ou parfois Nups /nypɛs/.

Oups !  

Même l'Académie Française se discrédite en oubliant... d'ouvrir les yeux et les oreilles. Car l'observation directe de la langue, avec méthode et attention, devrait empêcher ce genre de débat stérile !

Pour régler la question, lisons simplement à voix haute ces phrases, et nous nous entendrons dire naturellement -esse /ɛs/ pour chaque acronyme :

- Mon ami Philippe prépare le CAPES DE Maths.

- La Société française de sondages et d'études de marché a été créée en 1963. Elle fusionne en 1997 avec le groupe anglais Taylor Nelson AGB, pour devenir par la suite le groupe TNS SOFRES

- La NUPES se perd dans la brume épaisse de l'électoralisme...

Et idem pour le MES, La PACES,  la DARES,  la CITES... 

Ou devrait-on passer dorénavant un CAPE de français pour devenir professeur certifié, ou s'inscrire en PACE pour être médecin ?

L'Académie française, qui suggère  carrément d'oublier le S, oublieuse du concept même d'acronyme. Il suffit pourtant de faire comme pour CAPES, SOFRES, etc.

De nombreux articles de presse glosent sur ce sujet :  https://www.20minutes.fr/politique/3308595-20220615-legislatives-2022-merci-bien-prononcer-nupe-non-nupesse-indique-academie-francaise

https://www.tf1info.fr/politique/elections-legislatives-2022-comment-faut-il-prononcer-nupes-finalement-l-academie-francaise-ne-tranche-pas-2223122.html

Wikipédia

Pour mémoire :

CACES /ka.sɛs/ masculin (France) (Logistique) Examen pour la conduite d'engins de manutention.

CAPES   Certificat d'Aptitude au Professorat de l'Enseignement du Second degré

CITES /si.tɛs/ Convention on International Trade of Endangered Species féminin (Droit, Écologie) Convention sur le commerce inter​national des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction.

DARES La Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) est la direction du ministère du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion qui produit des analyses, des études et des statistiques sur les thèmes du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social.

INESSS /i.nɛs/ masculin (Québec) Institut national d'excellence en santé et en services sociaux. L'Institut national d'excellence en santé et en services sociaux (INESSS) s'attend à une augmentation marquée des hospitalisations au cours des prochaines semaines, selon son dernier rapport publié jeudi.

MES /mɛs/ Initiales de « mécanisme européen de stabilité » Note : Homophonie involontaire (?) avec l’anglais mess (« désordre, fatras, fouillis »)

PACES /pasɛs/ féminin invariable (Éducation) Première Année Commune aux Études de Santé, année universitaire de niveau L1 (bac+1) suivie par les étudiants débutant leurs études en médecine, pharmacie, odontologie, maïeutique et kinésithérapie, sanctionnée par un concours très sélectif dont le nombre de places est fixé par un numerus clausus.  

Rectifié par JulienConstant le 15/12/2023 19:50


Rectifié par JulienConstant le 15/12/2023 19:58
Publié le 30/08/2023 11:41  - aucun commentaire -
Marre des PV racket !  -  par JulienConstant

Marre des PV racket !

C'est le site handicap.fr qui m'a permis de découvrir l'illégalité de la procédure de contestation des PV.  En tous cas pour les handicapés.  Et pourquoi pas pour tout le monde. On vous fusille d'abord et on vous jugera ensuite !  J'irai voter pour le candidat qui corrigera ce type de monstruosité ! La France, un Etat de droit il paraît !

PV stationnement : plus obligé de régler avant de contester handicap.fr

Ci-dessous, le texte de ma LRAR au CCSP. J'y ai joint 8 pages de photos et de documents pour prouver mes dires.

Lille,   26/11/2021

Madame, Monsieur,

Conformément à la décision du Conseil Constitutionnel du 9 septembre 2020, je ne paierai pas la somme réclamée pour les raisons exposées ci-dessous.

https://www.conseil-constitutionnel.fr/decision/2020/2020855QPC.htm


LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL DÉCIDE :
Article 1er. - L'article L. 2333-87-5 du code général des collectivités territoriales, dans sa rédaction résultant de l'ordonnance n° 2015-401 du 9 avril 2015 relative à la gestion, au recouvrement et à la contestation du forfait de post-stationnement prévu à l'article L. 2333-87 du code général des collectivités territoriales, est contraire à la Constitution.

Je ne paierai pas davantage les FPS suivants qui ne manqueront pas de s’accumuler. Au besoin, le tribunal compétent aura à connaître de ces procédures anormales.

- Je conduis Mme VXXXXXXXX XXXXXXX, aveugle, dans ma voiture xxxxxx Dacia plusieurs fois par mois (DM-xxx-xx). L’ancienne carte CMI et la nouvelle sont apposées sur le pare-brise. C'est souvent dans le secteur de la rue Gambetta à Lille (l'avis de contravention ne porte pas de numéro de porte pour situer l'infraction dans cette rue). L'incident que je vous signale aujourd'hui va donc, je le crains se reproduire. 

- Sur le site LILLE FPS, j'ai déposé le 17 juillet 2021 le RAPO suivant, resté sans réponse (telle qu’un avis de rejet) :

Avis de paiement 215903350100017211183025099
Conducteur
Gxxxxxx Lxxxxxx
xxxxx  rue xxxxxxxxx
59000 LILLE

Personne transportée :
Vxxxxxxx  Lxxxxxxxxxx, aveugle
Début validité 01.05.2021
Numéro  000000004092485
Conseil départemental du Nord
date naissance : xx/xx/1965


Je sers fréquemment de chauffeur à Vxxxx Lxxxxx. Elle  est aveugle et habite 1xxxx avenue de xxxxxxxx à Fxxxxxxxx-Txxxxxxxxxxx
J'appose sa CMI sur mon pare-brise.
 

J'ignorais qu'on est censé payer d'abord er contester ensuite, car c'est la première fois que je conteste un PV. Dois-je comprendre, je vais devoir payer à chaque fois que la voiture détecteuse me flashera, et qu’ à chaque fois  je vais devoir contester ? Le conseil constitutionnel n'est pas de votre avis.


Il semble que depuis l'automatisation des détections de non-paiement, le cas des personnes handicapées et munies de la carte ad-hoc soit ignoré. Une recherche rapide sur les forums internet montre que je ne suis pas le premier, loin de là, à subir cet inconvénient. Les agents à pied voyaient les éléments apposés sur le pare-brise, les robots non, semble-t-il.

Dans les huit pages suivantes vous trouverez tous les éléments d'identification nécessaires à la justification de ma réclamation.

Dans l'attente de votre réponse, je vous remercie pour votre attention

Cordialement,  XXXXXX XXXXXXXXXXXXXX  Lille

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Publié le 29/11/2021 19:30  - aucun commentaire -
Encore un tour de pass-passe  -  par JulienConstant

Passe sanitaire et déconfinement des esprits

Le numéro 183 du Journal La Décroissance, journal qui a pris position contre l'écriture inclusive, dont la rédaction soignée évite les anglicismes, notamment ceux de la novlangue industrielle, démontre, s'il en était encore besoin, la force conformante de l'anglomanie politico-médiatique. Car le mot passe y est orthographié sans -e, sur  la page des titres, et tout au long des articles.

On observe la même servilité, volontaire ou inconsciente, dans une bonne partie des médias à propos du passe sanitaire, qui en anglais se dit COVID PASS.  

Une rapide recherche sur la toile donne deux catégories de médias, une avec pass, l'autre avec passe. 

passe
conseil constitutionnel, CNIL, défenseur des droits, service.public.fr, Le Parisien, L'Express, France-Culture, RFI, Médiapart, Le Monde, culture.gouv.fr, France24, Le Figaro, RTL, La Croix, Sud Ouest, etc.

pass
gouvernement.fr, https://travail-emploi.gouv.fr, France-Info, Ouest France, RTBF, Nice-Matin, Le point, France TV Info, Libération, FranceBleu, BFMTV, Courrier international, LCI, Les Echos, PS, France Inter, La Voix du Nord, CNews, Charlie hebdo, La Décroissance (N° 183 octobre 2021), etc.

Dans le même registre de l'hésitation ou de la confusion, coexistent les articles "le et "la" concernant le SARS-CoV-2  

" Le SARS-CoV-2 (acronyme anglais de severe acute respiratory syndrome coronavirus 2), soit coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère, est le virus responsable de la Covid-19. Son acronyme est parfois partiellement francisé en SRAS-CoV-2." https://fr.wikipedia.org/wiki/SARS-CoV-2

Alors que le virus SARS-COV-2  est nommé indifféremment selon les sources, le COVID-19 ou plus récemment, notamment avec l'aval de l'Académie française, la Covid-19, personne ne semble s'être demandé pourquoi en français, il fallait garder le D de disease ; ce mot anglais a une traduction française figurez-vous, chère Académie française : maladie.

Nous avons du mal à nous mettre dans la tête que nous sommes tous et chacun les artisans, les fabricants de notre langue. Rien, hors la pression sociale, ne nous oblige à subir. Certes, mes proches sont habitués à m'entendre dire courriel, même s'ils ne peuvent pas faire de même. Mais je m'amuse aussi et tout de même à évoquer la COVIM. La maladie du coronavirus. Et je savoure l'expression interloquée de certains interlocuteurs.

La liberté de penser est souvent source de conflit, mais aussi, et surtout, de plaisir. Elle détonne dans le bêlement général que provoque le conditionnement profond de nos esprits colonisés par le totalitarisme médiatique et la servilité de ses divers employés. Mais dès que nous relâchons notre vigilance, nous sommes repris par le lavage de cerveau permanent auquel nous sommes soumis. C'est aussi le cas du journal la Décroissance dans le numéro 183. Nul n'est jamais à l'abri.

Publié le 11/11/2021 16:36  - aucun commentaire -
Process  -  par JulienConstant

Process

Sur ce site confidentiel, je note mes observations relatives au remplacement de mots français par le lexique de la novlangue industrielle du monde-machine, la novlangue du monde qui nous bien volontiers en machins ravis de tendre à n'être plus que les spectateurs de nos non-vies embouteillées.

Process :  https://fr.wikipedia.org/wiki/Process

Le nom process est un mot anglais (pluriel : processes) pouvant signifier, selon le contexte, « procédé », « procédure », « processus », « opération » ou « méthode », mais aussi « excroissance », « avancement (de carrière) » et « procès ».

Avant de nous lancer, sachez que tous les acteurs de la montagne (hébergeurs, remontées mécaniques, écoles de ski, loueurs de matériel de ski...) sont aujourd'hui soumis aux mêmes obligations sanitaires et restrictions de déplacement/travail que vous et moi. Aussi, leurs équipes et process [méthodes évidemment]  de travail sont en cours de réorganisation. Ne soyez donc pas étonnés si votre demande de remboursement ne se traduit pas par une réponse immédiate de la part de ces professionnels. Laissez-leur simplement le temps de se remettre en ordre de bataille... 

https://www.skiinfo.fr/actualites/a/637278/report-ou-remboursement-de-s%C3%A9jour-au-ski-pour-cause-de-coronavirus-comment-proc%C3%A9der

Publié le 25/12/2020 11:01  - aucun commentaire -
'Prêt à' versus 'près de'  -  par JulienConstant

'Prêt à'  versus 'près de'

La clé première de tout apprentissage est l'imitation, qui s'ancre dans la mémoire par la répétition. Bref le rabâchage ne mérite pas la mauvaise réputation que les pseudo-pédagogues lui ont faite.

Mais la mémoire fonctionne en permanence ; elle enregistre tout, sans discernement. Plus le signal est puissant, abondant, répété, plus efficace et profonde sera l'imprégnation. 

Sans référence comparative solide acquise par l'apprentissage volontaire, les événements répétitifs s'impriment dans notre esprit et remplacent les savoirs consolidés, les reléguant d'abord dans la mémoire passive, puis les enfouissant si loin profondément qu'ils se perdent. J'en note fréquemment sur ces pages de nouveaux exemples, qui me brûlent les oreilles, surtout quand c'est un instituteur en retraite qui les régurgite en toute inconscience, mais aussi quand un chroniqueur d'une grande chaîne de télé les produit. Et personne n'est là, en régie, pour rectifier les âneries telles que "la gente masculine", ou bien "dévaster", au lieu de 

"Nous ne sommes pas prêts (en capacité) de voir Mamy."  L'orthographe juste était 'près' (proximité spatiale ou temporelle).  C'est le résultat du mécanisme exposé plus haut. On peut gloser : "Nous sommes bien loin de la revoir."

Même les grands auteurs, qu'on ne lit plus guère, commettaient cette erreur.

Aujourd'hui elle se répand extrêmement vite, car nous entendons "elles ne sont pas prêtes de... " tous les jours ; il suffit d'allumer la télé ou la radio.

EN apprenant la chanson l'araignée Carmen avec ma petite fille, je découvre cette erreur dans le dernier couplet :

Je suis Carmen l'araignée et pic, pic, pic, du soir au matin
Vous ne pouvez pas nous empêcher
De venir voir au grenier nos copains
Je suis Carmen l'araignée et je règne sur ce maudit grenier
Vous êtes Carmen l'araignée, et vous n'êtes pas prête de m'échapper.  I
l eut fallu écrire près de cher Jean-Jacques

La mémoire de millions de parents et d'enfants a donc enregistré cette bêtise que youtube continue de diffuser avec ses spectacles.  Comment espérer qu'un enseignant qui ne voit que 6000 élèves dans sa carrière puisse rectifier ? Ainsi se délite le français, abîmé par l'énorme chambre d'écho des médias où s'expriment les "élites".

https://reporterre.net/Nos-mains-cherchent-desesperement-un-refuge?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=nl_quotidienne

Nos mains, nos dents, nos odorats et le reste de nos sens sont menacés, avertit notre chroniqueur : le numérique veut tout neutraliser. Mais la flamme et l’imagination que nous possédons ne sont pas prêtes de s’éteindre...


​https://reporterre.net/Nos-mains-cherchent-desesperement-un-refuge?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=nl_quotidienne
  Nos mains cherchent désespérément un refuge

​Nos mains, nos dents, nos odorats et le reste de nos sens sont menacés, avertit notre chroniqueur : le numérique veut tout neutraliser. Mais la flamme et l’imagination que nous possédons ne sont pas prêtes de s’éteindre  
Je me permets de vous faire des signalements de temps à autre car vous acceptez, fait rarissime dans ma liste de contacts, de prendre amicalement en considération les remarques qui vous sont faites. C'est parfaitement cohérent avec votre rigueur journalistique.
Je vous lis chaque jour et vous verse dix euros chaque mois. Car je suis convaincu que Reporterre occupe une place unique et vitale dans l'offre de presse française. Mais il me semble qu'aucune équipe de rédaction ne soit consciente de sa responsabilité considérable dans l'évolution de la langue. ​Certes vos rédacteurs ne participent heureusement guère à l'épouvantable appauvrissement du français et l'affaiblissement de sa logique historique à cause du débarquement permanent de l'anglo-américain, et ​cela convient au professeur de français que je suis. Je comprends fort bien que le rythme de production des articles fouillés, argumentés, annotés constituent un travail colossal qui exclut un examen à la loupe des textes.
Mais ce qui m'ennuie, ce ne sont pas les coquilles, inexistantes d'ailleurs chez Reporterre, mais bien plutôt les erreurs grossières, car celles-là ne sont pas provoquées par le temps qui presse, mais la langue des auteurs, et aussi par le fait qu'ils subissent eux-aussi, en permanence, la pollution délétère des médias électroniques.
​J'aimerais que les journalistes se rendent compte qu'en imprimant une grossière erreur linguistique, ils annulent carrément mon travail. C'est en effet David contre Goliath.  En 30 000 heures d'enseignement, j'ai vu passer 6000 élèves.
Combien de milliers de lecteurs lisent cette bêtise : Nos mains, nos dents, nos odorats et le reste de nos sens sont menacés, avertit notre chroniqueur : le numérique veut tout neutraliser. Mais la flamme et l’imagination que nous possédons ne sont pas prêtes de s’éteindre... Ils la lisent dans vos lignes, mais aussi dans d'autres sources, et l'entendent à la radio, à la télévision...
Moi qui ai passé ma vie professionnelle à enseigner, je dois subir chaque jour les assauts de l'ignorance et du conformisme dans mes lectures et dans les paroles de mes divers interlocuteurs. Que ressent par exemple un jardinier qui voit chaque jour, impuissant, la nature piétinée ? Est-ce le fait d'être en retraite atténue la douleur ? 

Quand on voit que ni l'Académie Française, ni l'ARCOM, ne s'intéressent sérieusement à la question du devenir la langue, comment s'étonner, que ces petits cancers ne métastasent pas ? (cf. Alain Borer : " La langue évolue, le cancer aussi." Chaque média électronique et papier répétant benoîtement  les tics verbaux les plus idiots en totale inconscience ! Certes des linguistes alertent, documentent, mais qui les lit, à part... les linguistes ? 
Les "fautes" d'orthographe, multipliées à l'infini depuis l'industrialisation des médias, ont des conséquences, elles détruisent la vie, encore plus sournoisement que le cancer, comme le glyphosate, et les nanoplastiques. 

Publié le 09/12/2020 19:05  - aucun commentaire -
All inclusive!  -  par JulienConstant

All inclusive!

Réponse à Philomène Blanchart (son message dans le courrier des lecteurs de La Décroissance figure ci-dessous)

Philomene_.jpg

L'impossible inclusivité  


Lettre ouverte à ceux qui accusent La Décroissance et ses lecteurs d'être violents, homophobes, racistes, Amish, etc.


Chère P., chers lecteurs,

L'aviez-vous remarqué ? L'écriture de la confusion transhumaniste genre/sexe, dite inclusive, n'est que l'exception qui confirme la règle que j'ai enseignée pendant 36000 heures. On remarque bien un saupoudrage multiforme de cette posture soi-disant égalitariste, quelques poussées de fièvre de temps à autre, mais à part quelques excentricités, cettemode ne prend pas, tout bêtement parce qu'elle est inapplicable.

La Décroissance publie aussi les messages de ses détracteurs, de ceux qui renoncent à lire ce journal. Peut-on en dire autant de la presse à pub ? (par exemple La Voix du Nord n'a jamais publié mes réactions). Ainsi donc Madame, je prends connaissance de votre message et je reçois votre colère en pleine figure car, lecteur assidu depuis 2014, je me sens visé par votre message. (N°173 octobre 2020 - courrier des lecteurs).

Votre colère est compréhensible

Toucher à la langue, c'est toucher à notre moi, notre personne intime. Ce sujet a toujours suscité  des réactions provoquées par l'émotion, y compris chez moi. Cela posé, vous tombez dans le travers dont vous accusez Vincent Cheynet ("violent, excluant, homophobe"), ce à quoi il est habitué, et débordez même jusqu'au mépris ("Eduquez-vous bordel !" 'Instruisez-vous' eut d'ailleurs été peut-être plus approprié.) Hélas, vous ne citez pas les propos qui vous choquent et une relecture de l'article incriminé ne m'éclaire pas. Je n'y vois nulle insulte, nul viol ; bien au contraire, j'y reconnais ma joie de vivre, l'amour, le respect, l'absence de complaisance et de naïveté. Comment être tendre avec des gens qui mentent effrontément, bétonnent, électrisent, et continuent benoîtement la destruction de la planète ? S'occuper des vélos (je suis cycliste) n'autorise pas tout.

Ah si, [...] qui transforme notre langue en sabir technique pour manuel politiquement correct à l'usage des refoulés de la quéquette. [...] Voilà peut-être l'objet du délit. Les "anti-tech", (remarquez que je me sers assez bien d'un ordinateur) seraient des masculinistes. Mais l'outrance de vos propos est sans commune mesure avec cette remarque agacée que je trouve très juste, si toutefois, c'est ça qui vous fâche à ce point. 

Cela dit les ennemis du monde-machine en prennent plein la figure au propre comme au figuré depuis toujours, et ça n'est pas près de s'arrêter.

Notre esprit est bel et bien une Zone À Défendre. 

Après trente-six-mille heures d'enseignement et environ six-mille élèves, je reste sidéré que même des collègues puissent adhérer à cette chimère (l'inclusivisme, en tout). La langue est vivante comme ils disent, et justement, on ne la bricole pas si facilement, elle ne se laisse pas faire n'importe quoi ; on n'a jamais fini de l'apprendre, de jouir de ses richesses et de ses subtilités. Alors, après avoir voulu simplifier, en vain, l'orthographe (une autre chimère) que la mémoire humaine est parfaitement capable de maîtriser, (cessons de nous sous-estimer), il faudrait pratiquer une écriture inclusive ? 
Inclusive : encore un anglicisme de la novlangue croissanciste anglo-américaine ; inclusif existait certes déjà dans la métalangue de la grammaire, mais il s'opposait à exclusif. Pour n'en citer que trois, lisons le non-violent et savoureusement facile à lire livre de Bernard Cerquiglini, LE LA Ministre est enceinte.  Lisons Alain Borer, De quel amour blessée,  Lisons Contre la Pensée Unique Claude Hagège.

L'aviez-vous remarqué ? Les meilleurs avocats de l'anti-inclusivisme sont ses adeptes.

Je n'ai jamais été Charlie, et on me l'a reproché ; mais je suis abonné à Charlie Hebdo. On ne m'en a pas félicité.
Je ne suis pas un décroissant (j'achète encore des choses sur Amazon), mais je suis abonné à ce journal qui me déconditionne, me déconfine, décolonise mon esprit, et me fait adopter des comportements qui agacent ou amusent mon entourage, comme quand ils constatent que je n'ai pas de Linky. C'est de ma liberté qu'il s'agit. Plagiant le groupe Pièces et Main-d'OEuvre (piecesetmaindoeuvre.com), je me sens regardé comme un Chimpanzé du présent. (cf. mon site où je cite les écrits des inclusivistes, qui démontrent eux-mêmes qu'ils ne parviennent pas à écrire inclusivement, tout comme vous chère P. !)


 Voilà qui règle la question : les inclusivistes eux-mêmes se trahissent à leur insu.

Je cite P., lectrice de LA décroissance: "[...] c'est néanmoins à l'adoption d'une règle municipale que vous choisissez de vous attaquer. Dans une ville où l'on crève d'asthme et de chaleur, drôle de choix editorial. [...]  Il est vrai que votre choix, Monsieur, manquait au débat public en la matière. "[...]
Non P., contrairement à ce que vous avancez, la voix de La Décroissance ne manquait nullement au débat public en la matière, avec des allusions fréquentes et au moins un article : N° 147 – mars 2018 - Un monde de fakes ! Page 6 : Saloperie : L’écriture inclusive, par Raoul Anvélaut. 

Vous écrivez "marches des fiertéEs" pour  joindre le geste à la parole, affichage de votre féminimanie, mais voyez-vous même, je vous cite, et appliquant VOTRE "règle, je vous corrige en majuscules :


"[...] celle des Breton-NE-S, des Corses, des basques, des Normand-E-S, des Limousin-E-S, puis des Indien-NE-S, des Berbères, des Italien-NE-S, des Polonais-E-S[...]
  [...] nous sommes  parmi vous toujours en danger, toléré-E-S à condition d'être discre-È-T-E-S, invisibles, caché-E-s, fin-E-S, réduit-E-S à presque rien  [...]

Vous verrez ici que d'autres défenseurs de l'inclusivité orthographique se décrédibilisent de la même façon. C'est normal : ils expérimentent à leur insu, l'impossibilité de l'écriture inclusive. Là, il ne s'agit pas ici de théorie, nous sommes bien dans le concret de la langue en discours comme dit Gustave Guillaume, n'est-ce pas ?

J'ajoute donc votre contribution aux arguments des anti-inclusions et vous en remercie. Elle figure maintenant dans mon florilège vivant des perles inclusives.

Et je note tout de même l'exagération hyperbolique de vos propos, qui ont surpris les femmes de mon entourage, et aussi la violence de vos injonctions, expressions de votre forte implication dans ce débat, certes louable, -tant de gens se laissent faire paresseusement- mais aussi réfutation involontaire de votre appel à la tendresse, à la douceur, à l'intelligence et à l'amour. Suivre les modes libertaires, voilà 

Car j'ai beau relire le texte de Vincent Cheynet, j'y vois des faits, étayés par leurs sources, comme le veut le journalisme authentique, et je ne trouve ni violence verbale, ni insultes...   Ou alors serait-ce ceci ?  [...] cette horrible règle syntaxique qui transforme notre belle langue en sabir technique pour manuel politiquement correct de refoulés de la quéquette."  [...]   La confusion sexe-genre a en effet de quoi agacer. J'ai passé ma vie professionnelle et je continue bénévolement à enseigner le français à des gens qui n'ont vraiment pas besoin de cette couche supplémentaire de complexité. Le genre est une notion grammaticale, le sexe c'est biologique,  ou machinologique si vous tenez vraiment à l'industrialiser.  Les horreurs "masculiniques" du passé, loin d'avoir disparu de la planète ne seront à l'évidence éradiquées par aucune manipulation linguistique. Mais j'ai bien compris : il ne s'agit pour vous, et vos homologues que de saupoudrer votre langage de manifestations de soutien à la cause féministe : afficher votre colère, ou votre obédience.

Observons que tout est inclusif dans les discours de nos "élites".

Oui l'inclusivité est précisément l'amie du productivisme qui domine partout sur la planète, ou l'exclusion règne en maître. je le sais, je l'ai vécu et je le vis encore (bénévolement).
  Ecole inclusive, éducation inclusive, société inclusive, publicité inclusive, entreprise inclusive, personne inclusive, politique inclusive, mobilité inclusive...   Tout y passe. Tout ce qui peut se vendre : c'est du "tout compris" : all inclusive!

 Mais ce journal a réussi en peu de temps à porter la question des limites sur la place publique comme cela n'avait jamais encore été fait en diffusant le mot décroissance. Et les centaines de contributeurs qu'on y découvre sont loin d'être tous invités sur les plateaux de télévision... Mais tous nous démontrent que rien n'échappe au totalitarisme de notre temps, pas même l'orthographe. 

La querelle du sexe et du genre dure depuis des siècles. La féminisation des noms de métier s'intègre enfin, il était temps, rapidement au français, alors que l'écriture inclusive, dont les marques multiformes et changeantes ne semblent pas pouvoir se stabiliser, défraie régulièrement la chronique, effraie les gens dont beaucoup se sentent obligés de tenter de s'y conformer par peur d'être montrés de votre doigt vindicatif, et pour finir vous fait pousser des cris d'orfraie.

    Plus la société s'émiette, s'atomise, se communautarise, se "séparatise" sous les coups inlassables de nos élites starteupeuses, plus "l'éthique" de l'inclusion tente de masquer les exclusions dont les victimes ne se raréfient pas bien au contraire, cela ne vous saute-t-il pas aux yeux ?
 Ces "inclusions" ne masquent-elles pas aussi la réclusion technico-numérique, le confinement devant les écrans auxquels nous nous laissons condamner ? Vous écrivez notamment: "[...] votre langue me blesse, me nie, me viole." Diable ! Vous ne devez pas lire grand-chose alors ! Les romans que je lis, les ouvrages didactiques, la presse, tout doit vous brûler les yeux. Je compatis.
Et la violence ne se manifeste-t-elle pas aussi ailleurs que dans la langue ? Et ne sont-ce que des haillons qui tombent par milliers  dans la mer de la poupe des esquifs qui fuient toutes les violences physiques ? 


   Si, Philomène, l'écriture inclusive fait beaucoup de mal à beaucoup de monde, elle contribue à affaiblir et à dévaloriser l'apprentissage du français, déjà si mal en point ; elle est l'un des outils de la propagande qui fait de nous des zombisounours, et  elle présente aussi l'avantage, pour nos élites-médiatico-politiques de nous di-vertir. Pendant qu'on s'écharpe sur le sujet, et alors que la tenue du crayon est, elle aussi, remise en cause (on peut le tenir n'importe comment…et c'est bien triste de voir tous ces gamins qui tiennent ça comme un burin.)  les tenants de la suppression  de l'apprentissage de l'écriture tout court œuvrent…
 

Et je me demande dans quel camp sont tous ces gens qui affichent ce désir d'affichage omniprésent du féminin alors qu'ils sont incapables, comme vous, d'y parvenir.
Parce c'est linguistiquement impossible comme vous le démontrez brillamment. Sinon vous le faites exprès et donc, vous trahissez votre "cause"... 

Publié le 09/10/2020 11:43  - aucun commentaire -